ANJELO confection haut de gamme pour homme
#12 Les actualités ANJELO Novembre 2023
Depuis quelques années, le « Made in France » fait parler de lui.
Ce terme anglo-saxon, précise l’origine d’un bien manufacturé. Dans la filière des vêtements textiles, cette courte mention indique à la fois un pays, une généalogie, une Maison et une promesse de qualité. Ou pas !
La mention « Made in France » fait entrer le vêtement ainsi étiqueté, dans un panthéon de créateurs de légende, de marques immortelles, de patrimoine unique au monde, de qualité, de savoir-faire, d’ateliers confidentiels, de machines extravagantes, de raffinement, de luxe et de tant d’autres merveilles. Unique. La mode française.
On lit parfois que le « Made in France » revient à la mode. Nous pensons et agissons au quotidien pour qu’il soit un style de vie durable.
La marque ANJELO est créé en 2022. Les forces de la marque sont simples. Elles incarnent la volonté de son créateur :
- Une confection française uniquement
- Des matières naturelles uniquement
- Un style néo-classique uniquement
Nos chemises sont confectionnées dans le département de l’Indre, en Région Centre Val-de-Loire. Nous confions notre production à l’atelier CONFECTION DU BOISCHAUT NORD qui est un acteur historique de la chemise en France. Sous la direction de Richard Boireau, CBN sert les plus grandes marques avec les plus hauts standards du métier en haut de gamme et luxe.
Nous avons consacré un article à CONFECTION DU BOISCHAUT NORD.
Atelier CONFECTION DU BOISCHAUT NORD
Nos pull-overs sont confectionnés dans le département du Tarn, en Région Occitanie. Nous confions notre production à l’atelier LA MAILLE AU PERSONNEL qui est une SCOP de salariés courageux qui ont fait face pour sauvegarder leur activité menacée dès les années 2000. LAMAP sert les plus grandes marques avec les plus hauts standards du métier en haut de gamme et luxe.
Nous avons consacré un article de blog à LA MAILLE AU PERSONNEL.
Atelier LA MAILLE AU PERSONNEL
Nos boutons sont fabriqués par CREPIN-PETIT une entreprise active depuis 1873, dans la Somme en Région Hauts-de-France.
CREPIN PETIT spécialiste des boutons depuis 150 ans
Nos étiquettes sont fabriquées par NEYRET une entreprise active depuis 1823, dans la Loire en Région Auvergne-Rhône-Alpes.
NEYRET pionnier des rubans en France
Tenez, justement, en parlant des années 1800. Savez-vous que le patriotisme économique voit le jour en Angleterre à la fin du XIXè siècle. À cette époque, sur la grande île britannique, ce sont les importations d’origine allemandes, qui inquiètent les économistes. Ernest Williams publie son livre « Made in Germany » en 1897 pour alerter de la situation. À la suite d’une campagne de sensibilisation, la préférence nationale est mise en avant, pour soutenir les industriels nationaux.
En France, dans l’entre deux guerres, l’argument « fabrication française » est actif commercialement en revêtant un message politique. Citroën par exemple, invite ses clients à favoriser l'industrie automobile française. Le principe est le suivant : « Acheter une marque étrangère équivaut à favoriser un chômage de masse. »
Après la seconde guerre mondiale, c’est le Parti Communiste Français qui en fait un de ses thèmes politique : "Fabriquer français". À la fin des années 1970 il est l'une des formules phares du parti. "Fabriquons français" en 1977. "Made in France ! D'accord" lors de la campagne présidentielle de 1981. "Produisons français !" toujours en 1981.
Depuis les années 1980, le sujet de favoriser les productions françaises, est un thème partagé par l’ensemble de la classe politique.
En 1993, une campagne publicitaire à l’initiative des CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) porte le slogan "Nos emplettes sont nos emplois". Il insiste sur la dimension économique de la manufacture française.
Ce même thème "Nos emplettes sont nos emplois" est repris par la région Occitanie en 2022 dans une campagne de promotion des savoir-faire et produits d’Occitanie.
À la fin des années 1980, l’Union Soviétique est démantelé. Globalement et progressivement, les échanges commerciaux sont encouragés. Les barrières protectrices sont graduellement diminuées. La libre circulation des biens, des services et des capitaux, s’impose dans l’Union Européenne.
Le thème de la protection de l’industrie française devient alors un pôle politique clivant.
En France et en Europe, les années 1980 et 1990 sont le théâtre d’une bataille sur l’organisation de la filière textile, entre les industriels et les distributeurs. L’arrivée de la Chine sur le marché mondial, dans les années 1990, crée une concurrence qui provoque l’avènement de pratiques nouvelles, pour répondre à un besoin d’efficacité commerciale.
Après la chute du mur de Berlin, des accords sont conclus dans le cadre du GATT. Ils sont destinés à lever totalement les obstacles non tarifaires aux échanges de textiles : les quotas. L’OMC succède au GATT et en 1995, les Accords sur le Textile et les Vêtements sont signés. La date du 1er janvier 2005 est fixée pour réaliser la libéralisation les échanges.
Au début des années 2000, la mondialisation de l’offre entre dans une phase aiguë et entraîne l’accélération du déménagement des outils de production vers des pays qui offrent des conditions économiques et de travail avantageuses. Une délocalisation massive de la production française et plus largement européenne se met en place. Des acteurs s’organisent pour conserver leur activité en France métropolitaine. Ils sont peu nombreux à prendre le chemin de la restructuration.
Importations et exportations de textile dans le monde
La Chine adhère à l’OMC en 2001. Elle atteint son quota d'exportation dans l’habillement dès 2002. Elle augmente ses capacités de production. Elle est la grande gagnante avec des coûts de fabrication parmi les plus bas au monde.
Le 1er janvier 2005, le système des quotas disparaît. Celui-ci régulait depuis de nombreuses années les importations et exportations de textiles à travers le monde. L’habillement devient ainsi le premier domaine à être libéralisé sur le marché mondial. En quelques mois, la filière européenne est en grande souffrance dans un système de mondialisation de l’offre.
En voulant profiter de la mondialisation, les acteurs économiques du textile français et européens ont délocalisé la production avec l’innovation technologique. La Chine et d’autres pays en voie de développement, ont massivement investi dans la filière pour avoir la capacité d’offrir une large gamme de produits et de services.
Entre 1990 et 2020, la France a perdu 75 % des emplois dans l’industrie textile, passant de 400,000 à 100,000.
ANJELO pense que tout est à faire, à refaire, à reconstruire
ANJELO investit, organise, résiste, cherche, invente, innove
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Sources bibliographiques
- INSEE Première N°1714 Octobre 2018
- Revue de l’OFCE 2007/4 N°103 « La mondialisation contre la concurrence dans le textile et l’habillement »
- La revue de l’IRES 2005/1 N°47 « Les PME de la filière textile-habillement face à la mondialisation : entre restructurations et délocalisations »
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